Parenthèse d'une entrepreneure : le syndrome de l'imposteur


Je sais que le sujet est abordé en long, en large et en travers sur internet dès qu'on commence à s'intéresser au sujet de l'entreprenariat, mais je voulais aborder aujourd'hui avec vous, le sujet du syndrome de l'imposteur. Et comme à mon habitude, je vais essayer de vous parler de mon expérience en tant que décoratrice et créatrice de contenu de blog.

Qu'est-ce que le syndrome de l'imposteur ? En gros, le syndrome de l'imposteur c'est quand tu te dis "Mais je suis qui pour faire ça ?"


Et j'avoue que j'ai expérimenté encore ce ressenti pas plus tard qu'hier, quand une décoratrice m'a recommandé pour participer à un podcast et que j'étais citée à côté de deux personnes dont j'admire le travail depuis des années.

"Mais je suis qui moi pour faire un podcast ? Mais comment ça se fait que Pellmell Déco se retrouve à côté de ces deux noms ?". Voilà ce que je me suis dit tout de suite après avoir lu le message.

Et la personne qui réalise le podcast m'a même répondu après lui avoir dit ça "Ha donc en fait... Le syndrome de l'imposteur frappe même ceux avec plein de projets, des followers et des formations... C'est ouf !"


Ce syndrome de l'imposteur, je l'ai eu à toutes les étapes de mon parcours. C'est-à-dire que je l'ai à chaque fois que je commence à vouloir changer mon petit train train quotidien et à sortir de ma zone de confort.

Quand l'idée d'écrire un blog est venu : "Personne ne va me lire de toute façon".

Quand j'ai commencé à vouloir m'inscrire à l'EDAA pour ma formation en déco : "Mais j'ai assez de goût et d'idées pour en faire mon métier ?"

Quand j'ai commencé à vouloir me mettre à mon compte : "Mais il y a vraiment des gens qui vont me payer pour que je fasse leur déco ?"

Quand j'ai voulu faire des formations : "Mais je suis qui pour former d'autres personnes ? Est-ce que je suis assez légitime ? Est-ce que j'ai assez d'expérience pour qu'on m'écoute et qu'on me paye pour suivre mes conseils et avoir mon retour d'expérience ?"

Quand j'ai fait ma première vente de formation et que j'attendais mon premier avis : "Est-ce que j'ai mis assez de valeur ajoutée dans la formation ? Est-ce que je vais avoir un avis positif ?"

Quand il a fallu montrer mon travail sur les réseaux sociaux : "Est-ce que ça va plaire à quelqu'un ? Est-ce qu'on ne va pas me dire que je fais comme tout le monde ?"


A CHAQUE ETAPE il y a cette remise en question. Ce syndrome de l'imposteur est directement lié à un manque de confiance en soi et à une envie de trop bien faire les choses.


Mais d'un autre côté, ce qui compense ce manque de confiance en mon travail et en mes capacités, c'est aussi de me dire qu'il faut que je teste.
Il faut que je sache si c'est fait pour moi.
Il faut que je sache si je suis capable de le faire.
Il faut que je lâche prise sur cette perfection que je veux dès le premier essai.
Je ne veux pas avoir de regret en me demandant : "Haaaaa si j'avais fait ceci ou cela..."

La bonne nouvelle : j'essaye quand même, je passe à l'action, je ne reste pas figée par ces pensées. Une fois que je sais que ça passe, que les gens me lisent, que mes textes plaisent aux lecteurs du blog, que mes idées plaisent à mes clients, que mes formations aident réellement les gens, ... Je prends une dose supplémentaire de confiance en moi pour passer à l'étape suivante.

Autre avantage : je suis contente que ça évolue progressivement et pas d'un coup. Je n'ai jamais cherché à avoir des milliers d'abonnés en 3 jours, je n'ai pas atteint les plus de 4 millions de visites sur mon compte Pinterest en 2 semaines mais en 8 ans, je n'ai pas vendu des centaines de formations en 2 jours, etc... Tout se fait progressivement pour que j'ai le temps d'assimiler et d'évoluer en même temps que les résultats. Et c'est aussi très rassurant disons-le clairement.


Donc plutôt que de vouloir absolument retirer ce syndrome de l'imposteur (car je sais que je suis comme ça et que je n'y arriverai pas à l'effacer complètement), j'essaye d'en faire une force : "Prouve à ton égo que tu es capable de le faire et qu'il se trompe !"

Et je pense que de toute façon ce syndrome de l'imposteur sera toujours là pour aussi nous permettre de nous remettre en question et nous montrer qu'on est en train de sortir de sa zone de confort. Ce genre de pensées est aussi un bon indicateur pour répondre à la question : "Est-ce que le projet me motive vraiment pour que j'arrive à passer au dessus de ça ?"


Et je me dis aussi souvent : "Si je ne peux pas m'appuyer sur ma confiance en moi, je sais que je peux m'appuyer sur ma rigueur pour essayer de donner le meilleur de moi et de mes compétences."
C'est pour ça que j'ai quand même lancé mes formations car je sais que je ne suis pas nulle et mal intentionnée, au point de vendre du vent aux gens. J'essaye toujours de donner le meilleur de moi comme je l'ai toujours fait dans mon boulot et jusqu'ici... C'est toujours passé !
Jamais personne ne m'a lynché sur mon travail ! Je suis toujours vivante, l'entreprise évolue dans le bon sens et même plus vite que ce que je pensais. Donc pourquoi ça changerait ? Si je continue sur cette lancée et que je suis toujours autant rigoureuse et passionnée dans ce que je fais, je sais que ça ne pourra pas être un échec total. Au pire j'aurais appris une nouvelle chose sur moi, je saurais si c'est fait pour moi ou non, j'aurais appris de nouvelles compétences.



Donc au final, il vaut mieux voir le syndrome de l'imposteur comme le verre à moitié plein plutôt que comme étant le verre à moitié vide.



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